La vérité sur l’incendie de Rouen

Les faits

Le 26 septembre 2019 aux alentours de 2h40 au sein de l’entreprise Lubrizol, quai de France à Rouen un terrible incendie s’est déclaré . Cette entreprise est classée SEVESO seuil haut. Elle produit, notamment des additifs pour l’huile.

 5 253 tonnes de produits chimiques ont brulés et se sont éparpillés sur la commune jusqu’à Douai sur 20 km de large formant un épais nuage et laissant derrière lui des produits gluants recouvert de suies sur le sol.Des fragments de toiture en fibrociment ont été retrouvés dans les abords de l’incendie

Plusieurs écoles ont dû fermés par précaution et 1800 agriculteurs ont été touchés par les suies de l’incendie de l’usine Lubrizol les autorités leur interdisant de récolter ou de vendre leurs produits.

Le préfet de Normandie Pierre-André Durand a tenté de rassurer la population sur le fait qu’il n’y a aucun risque pour la santé et parrallèlement devant les caméras des télévisions la Ministre de la santé restait quand à elle plus évasive demandant aux pouvoirs publics d’aller plus loin dans les analyses.

De quoi alimenter un doute et provoquer la colère des habitants qui pensent que l’on ne leur dit pas la vérité.

Sur son site internet la préfecture a publié sur son site internet les 479 fiches de sécurité qui«précisent les caractéristiques des produits et les risques associés, notamment en cas de combustion».

Que signifie Seveso ?

Une entreprise Seveso est celle qui a une activité liée à la manipulation, la fabrication, l’emploi ou le stockage de substances dangereuses (par ex.: raffineries, sites (pétro)chimiques, dépôts pétroliers ou encore dépôts d’explosifs).

Seveso est une commune du nord de l’Italie, dans la région de Lombardie. Elle est surtout connue depuis qu’un accident industriel est survenu le 10 juillet 1976. Un nuage de dioxine s’est répandu dans les environs après l’explosion dans une usine chimique.

Le terme « Seveso » est attaché depuis à la directive européenne concernant la maitrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, qui impose notamment l’identification des établissements industriels présentant des risques majeurs.

En France, il existe plus de 1 300 usines classées Seveso, dont 700 en seuil haut.

La liste des produits qui ont brulés :

Additif multi-usages : 3308 tonnes

Améliorant de viscosité : 711 t

Dispersant : 221 t

Huile vierge : 219 t

Détergent : 209 t

Additif anti-usure : 186 t

Additif pour carburant diesel : 129 t

Abaisseur du point de congélation : 117 t

Additif pour le travail des métaux : 55 t

Additif pour réduction des frottements : 30 t

Solvant : 27 t

Autres : 25 t

Additif anti-corrosion : 16 t

Sur l’entreprise elle même :

L’entreprise Lubrizol fournit des additifs pour les huiles pour moteurs et autres fluides de transport, des additifs et fluides pour les lubrifiants industriels et des additifs pour l’essence et le carburant diesel. L’entreprise est certifiée Qualité, Environnement et Santé/Sécurité. Le site industriel de Rouen accueille également une grande partie des services supports européens (Supply Chain Europe, achats, finance et informatique), ainsi que Lubrizol Holdings France et le siège de Lubrizol Advanced Material France.

Lubrizol s’engage à suivre « la charte mondiale Responsible Care » pour assurer et améliorer en permanence la sécurité de son Environnement, des hommes et de ses installations.

  • Certifiée ISO 9002 depuis 1991, puis ISO 9001 en 2003
  • Certifiée ISO 14001 en 1997
  • Certifiée OHSAS 18001 en 2009
  • Site classé SEVESO

Source du site Lubrizol

60% d’additifs multi-usages, c’est quoi ?

Rappelons que l’entreprise fournit des additifs pour les huiles pour moteurs et autres fluides de transport, des additifs et fluides pour les lubrifiants industriels et des additifs pour l’essence et le carburant diesel.

Même en quantité limitée, on ne peut pas réellement dire que cela n’impacte pas la santé sinon pourquoi tant d’industriels ne communiqueraient et employeraient en opération séduction «Sans additif ni conservateur ».

Résultat

Les nombreux cas constatés, brulures, yeux qui piquent, vomissements ne sont pas anodins et nous voulons bien croire (nous l’espérons vivement) que ce soit juste ponctuels.

Quoiqu’il en soit, si il y a une certitude c’est qu’il faut absolument prendre des directives sans délai pour que toutes ces entreprises identifiées comme dangereuses doivent absolument démanéger loi de la population.

À propos de l’auteur : florence
Après avoir fait mes études sur Paris, je cherchais une entreprise qui me donne du sens à ma vie. Grâce à une belle rencontre, j'ai trouvé ce que je voulais faire, c'est comme cela que j'ai créée avec une équipe des plus dévouée, la plateforme des entreprises et BuildMeet.

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